Pourquoi le zéro déchet ?

On s'accorde souvent à dire que le zéro déchet est une nécessité. Mais au fait, pourquoi ? Découvrez ici quelques-unes des nombreuses raisons, afin de bien comprendre pour mieux agir.

3 raisons de passer au zéro déchet

Depuis 2000, le Monde a produit autant de plastique que toutes les années précédentes cumulées. L’augmentation de l’utilisation de plastique et les limites du recyclage aboutissent à une production gigantesque. Ici, on vous explique tout ce qu’il faut savoir sur les déchets, leur gestion et leurs conséquences. Autant de raisons de se lancer dans le zéro déchet.

1/ Pour votre santé

Une carte bleue

Une carte bleue en plastique par semaine

C'est l'équivalent en plastique de ce que nous ingurgitons chaque semaine.

Le plastique pollue l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons et les aliments que nous mangeons.

Les microplastiques sont des particules de plastique de moins de 5 mm de diamètre. Ils sont soit directement libérés dans l’environnement sous forme de petites particules (microbilles de gel douche, abrasion des pneus, etc.) ou issus de la dégradation de plus grands morceaux de plastique (par ex. des sacs plastiques décomposés).

Des études ont mis en évidence une liste d’aliments et de boissons courants contenant des microplastiques, comme l’eau potable (du robinet et en bouteille), la bière, les fruits de mer et le sel.

La plus grande source d’ingestion de plastique est l’eau potable, car on trouve du plastique dans l’eau (eau souterraine, eau de surface, eau du robinet et eau en bouteille) partout dans le monde. Les fruits de mer constituent une autre source importante, représentant jusqu’à 0,5 gramme par semaine. Cela s’explique par le fait que les fruits de mer sont consommés entiers, y compris leur système digestif, après une vie passée dans des mers polluées par le plastique.

Des études sont en cours pour mieux comprendre les effets du plastique sur notre santé. Mais qui a réellement envie d’ingurgiter du plastique ? Si nous ne voulons pas de plastique dans nos organismes, il est primordial d’en réduire notre consommation. Puisque le plastique est omniprésent dans nos modes de vie, nous devons agir sur tous les aspects de notre consommation. Pour Zero & Slow, opter pour le zéro déchet et questionner l’impact de chacun de nos achats constituent la porte d’entrée vers une vie libérée au maximum du plastique.

2/ Pour la planète

Un déchet pollue 2 fois :

1/ Lors de sa fabrication

2/ Lors de son rejet

Lors de sa fabrication : on appelle ça le bagage écologique

Avant de devenir un déchet, l’emballage ou l’objet a nécessité des ressources pour être fabriqué : c’est le bagage écologique (aussi appelé “déchets gris”). Cela représente l’ensemble des ressources utilisées pour produire un bien et l’acheminer. Parmi ces ressources, on compte entre autres le pétrole, le charbon, le gaz de schiste, ou encore l’extraction de métaux rares comme le nickel pour la fabrication de nos objets électroniques.
Ce sont donc des déchets non visibles aux yeux du consommateur mais qui ont un coût environnemental très important : l’extraction de matières premières est responsable de 50% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et de 90% des pertes de biodiversité.

Quelques exemples :
Brosse à dents : 1,5kg (CO2, pétrole, etc.)
Smartphone : 75kg (CO2, eau, extraction de ressources limitées, etc.)
Paire de jeans : 32kg et 12000 litres d’eau douce (CO2, pollution pesticides, pollution colorants, etc.)

Lors de son rejet : on appelle ça le coût écologique

Une fois transformé en déchet, l’objet doit être éliminé ou recyclé. La vie du déchet est loin de s’arrêter à votre poubelle car la destruction ou le traitement a aussi un important impact environnemental.

Screenshot 2019-11-16 at 23.49.41

des déchets ménagers sont envoyés dans les 126 incinérateurs français

Screenshot 2019-11-16 at 23.51.47

des déchets ménagers sont envoyés dans les 238 décharges françaises

Screenshot 2019-11-16 at 23.51.47

des déchets sont recyclés

Screenshot 2019-11-16 at 23.54.28

sont valorisés organiquement

La décharge comment ça se passe ?

Les déchets sont entassés dans un trou qui est ensuite rebouché. Leur lente décomposition a plusieurs conséquences :
– Certains déchets émettent du méthane, qui contribue au réchauffement climatique
– Les déchets produisent un jus toxique et pollué (le lixiviat), qu’il faut parvenir à capter et à traiter
La décomposition des déchets est très longue et les pollutions peuvent perdurer bien après la fermeture de la décharge.

L’incinérateur, comme ça se passe ?

Les déchets sont entassés et jetés dans un four où ils brûlent à une température située entre 800 et 1000°C.
Le déchet n’existe plus physiquement mais sa combustion émet des résidus toxiques (le mâchefer et le REFIOM). Une partie du mâchefer est utilisée pour la construction de routes, le reste est enfoui. Le REFIOM est stocké ad vitam eternam dans des décharges spécifiques en France ou dans des mines de sel en Allemagne. Pour 1 tonne de déchets incinérés, ce sont 300kg de mâchefers et 80 kg de REFIOM.

Et le recyclage dans tout ça ?

On pourrait se dire, “c’est pas grave car ce sera recyclé.” Malheureusement, le recyclage n’est pas toujours possible car la plupart des matériaux dits ou supposés recyclables ne le sont pas à l’infini (comme le plastique ou le carton), ou sont en réalité trop fins et petits pour être effectivement recyclés (la plupart des déchets dont la taille est inférieure à la paume de la main ne sont pas recyclables). Aussi, certains des objets collectés pour recyclage dans nos pays sont renvoyés vers les pays producteurs. Beaucoup de ces déchets sortent alors des radars ou terminent leur vie dans des décharges situées dans des pays moins regardants.

1/3

des déchets plastiques produits se retrouvent dans la nature, soit 100 millions de tonnes en 2016.

Et quand les déchets sont mal gérés ?

La quantité de déchets est telle que ceux-ci ne peuvent pas être gérés de façon optimale. Les déchets mal gérés sont le plastique non collecté, jeté à l’air libre, ou envoyé dans des décharges sauvages ou non contrôlées. Parmi ces déchets mal gérés, environ 87 % s’infiltrent dans la nature et se transforment en pollution plastique.
Cette pollution plastique finit dans la nature ou dans les océans et les déchets s’agglutinant au gré des courants se retrouvent dans les fonds marins, les bords de mer ou encore forment le “septième continent”. Du plastique a même été retrouvé au fond de la Fosse des Mariannes (l’endroit le plus profond de la croûte terrestre) et dans la banquise arctique.

Si rien ne change, en 2050 il y aura plus de plastique dans l’océan que de poissons.

Les animaux aquatiques se retrouvent coincés dans les débris de plastique ou les ingurgitent, jusqu’à en mourir. Le plastique se désintégrant en micro-plastique modifie les conditions du sol, ce qui peut avoir un impact sur la santé de la faune et augmenter les risques d’infiltration de produits chimiques nocifs dans le sol.

3/ Pour votre porte-monnaie

Entrer dans une démarche zéro déchet peut demander un investissement financier de départ : acheter une gourde, un oriculi, une brosse à vaisselle, des sacs à vrac etc.

Les bonnes nouvelles :

  • Le zéro déchet est une démarche progressive donc ces achats ne sont pas nécessairement à effectuer en une fois.
  • L’achat de ces objets constitue un investissement pour le futur. Une fois la gourde achetée, oubliées les bouteilles d’eau. Une fois l’oriculi acheté, oubliés les cotons-tiges à acheter mensuellement. Cela vaut pour tous vos équipements zéro déchet.
  • Acheter en vrac permet à la fois de ne se procurer que la quantité de produit nécessaire (donc d’éviter le gaspillage alimentaire) et de réaliser une économie de 15 à 40% du prix du produit (c’est-à-dire… le prix de l’emballage !).
  • Le zéro déchet, c’est aussi emprunter plutôt qu’acheter, se tourner vers la seconde-main pour les jeux, les vêtements etc. et donc payer beaucoup moins cher, revendre et in fine faire des économies !
  • Enfin, au fil de votre démarche, vous prendrez sûrement conscience de la quantité de produits que vous achet(i)ez mais qui ne sont pas forcément utiles. Peut-être allez-vous reposer dans le rayon cette jupe noire dont vous n’avez au final pas besoin car vous en avez déjà deux similaires dans vos placards. On vous le garantit, réfléchir parfois à deux fois contribue au bien-être de votre compte en banque !

Continuez votre introduction au zéro déchet :

Fermer

Zero & Slow

Le zéro déchet parfaitement imparfait

Fermer

Mon compte

Fermer

Panier (0)

Le panier est vide. Pas de produit dans le panier.

Zero & Slow

Le zéro déchet parfaitement imparfait